Histoire

Village de SAINTS « Terra de Sanz »

Un des enfants de Saints fut évêque de Meaux au 15e S, époque à laquelle les Chartreux de Paris jouèrent un grand rôle en faveur du développement économique local.

Le roi Charles IX passa à Saints, ainsi que deux siècles plus tard, le futur Roi Louis XVIII.

L’histoire de Saints, du temps des Marquis De Montesquiou, au 18e et début 19e, fut très liée à celle de Mauperthuis.

Le grès de Fontainebleau, qu’utilisèrent les hommes du néolithique pour créer leurs mégalithes, ressurgit à Saints, où furent exploitées des carrières d’extraction de pavés et de pierres, pour la construction.

Existaient également une sablière et une briqueterie qui est toujours en activité (créée en 1920 par Toussaint Thibault).

Notre village comptait 9 moulins (2 moulins à vent et 7 moulins à eau) :

Moulin à vent au niveau de la ferme des Aulnois – Moulin de Glatigny – Moulin de la Roulotte – Moulin de Grognard – Moulin de Mussien – Moulin de Planche Oudin – Moulin Nouveau – Moulin de Maingérard – Moulin des Côteaux.

 

L’EGLISE SAINT-MARTIN du 12ème Siècle

Dans la chapelle de Saint Sébastien, au fond de la nef de droite, se trouve un tableau représentant le martyre de ce saint. Il est signé P. de Sève 1686 (peintre né à Moulins). Cette toile fut donnée à la paroisse par Melle de Sève. Saint Sébastien était le saint Patron des « chevaliers de l’arc » qui existaient depuis 1394, pendant une trêve de la guerre de 100 ans.

La partie gauche du transept était appelée chapelle de Sainte Catherine, en souvenir du transfert à l’église de Saints de la chapelle Sainte Catherine de l’ancien fief de Fontaine-Archer, située au hameau de la Moinerie.

Ce fief en 1309 s’appelait Fontarchier et appartenait à Isabelle de Mota, de la famille Cornillon.

La chapelle fut détruite pendant la guerre de Cent Ans et transférée à l’église de Saints où Dom Toussaint Duplessis la cite en 1731.

La chapelle formant la partie gauche du transept remonte au XVIe siècle.

L’état de vétusté de l’église au milieu du XIXe siècle était important, le maire M. Chemin, décide et réalise la réfection des trois nefs. Le 2 octobre 1859 eut lieu l’inauguration de l’église. La bénédiction de l’église fut faîte par Monseigneur ALLOU, évêque de Meaux, en présence de MM. De Bourgoing, préfet, Roy, sous-préfet, Josseau, député, Hamel de la Berguerie, capitaine commandant des sapeurs-pompiers de Coulommiers, Chemin, Maire de Saints, les conseillers municipaux et les habitants de la commune.

Le même jour a eu lieu le baptême de la moyenne cloche.

Le clocher est avec le chœur la partie la plus ancienne de l’église, il date de 1230/1250.

La tour du clocher renfermait trois cloches avant 1793, mais deux furent alors envoyées à la fonte sous l’ordre de la Convention Nationale pour être transformées en canon.

MARI ANNE

Diamètre 58 cm – Poids 100 kg environ

Bénite par Messire Louis Mercier, prêtre, curé de Pommeuse en 1718. Nommée Mari Anne par Messire Alexandre DOMINO, prêtre, curé de Beautheil en présence de Maître Pierre MERCIER, curé de la Boissière.

PIERRETTE MARTHE AUGUSTINE CORNEILLE

Diamètre 76 cm – Poids 280 kg environ

Baptisée par Monseigneur ALIOU, évêque de Meaux le 25 septembre 1859.

Nommée Pierrette Marthe Augustine Corneille. Le parrain Pierre Edmond Lefèvre, propriétaire aux Aulnoys. La marraine Augustine Corneille Bellet, propriétaire au château des Coteaux.

MARIE HENRIE MARTINE

Diamètre 92 cm – Poids 450 kg environ – Nommée Marie Henrie Martine par le doyen LEFEBVRE, prêtre, curé de Saints, en 1753.

Actuellement descendue et nettoyée, elle est exposée sur un socle à droite en entrant à côté des fonts baptismaux.

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L’ECOLE

L’institutrice Mme DODU, avant la guerre de 1870, habitait l’ancienne école, en-dessous de l’ancienne salle des fêtes. Sa fille, Juliette DODU, habitait avec elle et fut la première femme décorée de la Légion d’Honneur. Elle se signala par son héroïsme pendant la guerre de 1870, en défendant la patrie. Elle était employée au bureau de Poste de Pithiviers quand les Prussiens occupèrent la ville. Elle réussit à maintenir la communication avec Orléans et avec le gouvernement réfugié à Tours. Elle intercepta pendant dix-sept nuits les dépêches allemandes et prévint le général d’Aurelle de Paladines.

Trahie par une servante, elle fut condamnée à mort par un conseil de guerre prussien, mais le prince Frédéric-Charles la gracia, et elle commua sa peine en prison en Allemagne. Cette peine n’eut pas le temps d’être mise à exécution, car la fin de la guerre arriva.

Les allemands, avant de quitter le territoire après l’armistice, félicitèrent eux-mêmes Melle DODU de son courage. Elle reçut les félicitations de Gambetta, la médaille militaire en 1877 et la Légion d’Honneur en 1878.

Elle revint à Saints, après 1890 en visite chez M. RENARD, professeur au Collège de France, qui passait ses vacances dans la maison située en face de la poste. Lors d’une fête, il y eut, sous une immense tente, entre autres invités, Melle DODU, M. MILLERAND et ARISTIDE BRIAND.

L’accomplissement de sa fonction comportait :

Les maîtres d’école sachant lire et écrire, étaient officiers d’état civil et de plus cultivaient leur jardin ou même exerçaient un métier.

Le 23 février 1834, le Conseil Municipal décide que les enfants de la petite commune de la Boissière (soixante et une âmes) viendront en classe à Saints.

Ce n’est que vers 1840, que l’on introduit dans le programme d’études à l’école de Saints, la grammaire, l’histoire et la géographie.

Le nombre d’élèves fréquentant l’école était de cent cinq en hiver et de cinquante en été en 1841.

Le 16 juin 1842, le Conseil Municipal vote la construction d’une maison d’école pour les garçons et les filles.

En 1853, le maire et le Conseil Municipal vote la séparation des sexes pour l’école.

M. VION Alfred fut l’un des meilleurs maîtres d’école à Saints, les résultats de ses élèves au certificat d’études et au concours du canton de Coulommiers l’attestent de 1877 à 1904. En effet, ces élèves de l’école de Saints se sont distingués en battant leurs concurrents des quatorze autres communes de Coulommiers et son canton.

En 1884, M. VION reçut une lettre de félicitations de l’Inspecteur d’Académie pour la bonne tenue de sa classe et les résultats de son enseignement.

LA POSTE

A partir de 1797, Saints dépendait de Coulommiers. A cette époque, il y avait une diligence qui partait tous les jours de Coulommiers pour Paris. Le départ était à 6 heures du matin l’hiver, 7 heures l’été et l’arrivée à 3 ou 4 heures de l’après-midi selon la saison. Les places assises coûtaient 5 livres. En 1832, le Conseil Municipal ne jugea pas encore opportun de faire transporter, distribuer à domicile et recueillir tous les jours dans cette commune toutes les dépêches et imprimés dont le transport était assuré par l’administration des postes. A partir de 1835, le courrier fut ramassé par un facteur rural qui effectuait sa tournée à pied avec sacoche à bretelle. Il apposait un cachet de « Boîte Postale Mobile » pour Saints avec une lettre majuscule par village comme code. En 1887, une recette buraliste est établie à Saints. Un poste fut ouvert le 16 septembre 1888 de facteur-boîtier avec un service télégraphique. Le bureau de poste a fermé ses portes en 1992.

LA MAIRIE

En 1866, le Conseil décide de construire une nouvelle mairie sur le terrain appartenant à M. CHEMIN, Maire. L’inauguration de ce monument est faite le dimanche 25 octobre 1868.

Monsieur de MONTESQUIOU fut nommé Maire par arrêté du préfet du 9 Ventôse An XI. Il prêta serment de fidélité à la Constitution de l’An VIII.

Monsieur CHEMIN Jean-Baptiste, Sébastien, officier d’académie, décédé le 4 novembre 1872 a, par son infatigable activité, créé les chemins et voies de communication de la commune, réparé ou fait construire les établissements communaux : l’église, les écoles, etc…

Monsieur LEFEVRE Pierre, Edmond, de la ferme des Aulnois fut Maire pendant dix ans et Conseiller Général du Canton de Coulommiers de 1875 à 1886.

Marcel CHAMBENOIS, pionnier de l’aviation est né le 17 février 1887, à la ferme de Mussien, à Saints, dont son père est maire. Elève à l’école primaire, son instituteur est M. Alfred VION. Elève de l’école supérieur d’agriculture de Rennes, où il acquit son diplôme d’ingénieur agricole, car son père le destinait à la succession de la ferme familiale de Mussien. La passion de la mécanique automobile est une excellente préparation pour devenir l’un des pionniers de l’aviation d’avant la guerre 14-18. Breveté pilote de l’aéroclub de France le 28 Juillet 1911 avec le n° 557. Chef-pilote de la maison Borel-Morane de 1911 à 1913. Chef-pilote à l’école de la Vidamée pendant 1 an ½, il forma de nombreux élèves civils et militaires. Il devint secrétaire général de l’amicale des aviateurs dont il avait été l’un des plus ardents fondateurs. Il fut chargé, par l’armée de l’Air, de diriger une école d’officiers se destinant à l’aviation. Il fut l’un des tout premiers à utiliser un hydravion. Décédé le 27 juillet 1913 à 26 ans, à Auterive près de Toulouse lors d’une démonstration d’hydravion. Il fut enterré à Saints le 31 juillet 1913. Sa tombe est la seule dont les inscriptions ne soient pas tournées vers l’est mais vers le soleil couchant.

LES FERMES

La ferme de Champbrissets

La Maison des champs, l’ostel des champs Brisset, les champs Bricet, appelations au fil des siècles. En 1376, cette ferme appartenait à Guillaume d’Andrezel. Celui-ci fut exécuté pour crime de lèse-Majesté et ses biens confisqués et acquis au roi de France, CHARLES V. Les chanoines du chapitre de la chapelle royale du château de Vincennes l’acquirent et en devinrent seigneurs le 9 mars 1376 et le restèrent jusqu’à la Révolution.

La ferme du Mée

Elle possédait une chapelle, un étang, des jardins dessinés, une garenne. Jacques LAMBERT était seigneur du Mée. La famille SASSINOT posséda longtemps aux XVIII et XIXe S. la ferme du Mée. M. SASSINOT né le 28 octobre 1767 à la ferme, paroisse de Saints, fut ordonné prêtre en 1771, il fut attaché à l’église Saint-Denis de Coulommiers.

 

LE VILLAGE DE BEAUTHEIL

Beautheil est constitué de 17 hameaux se répartissant au nord sur le plateau agricole et au sud au bord de la vallée verdoyante de l’Aubetin.

Origine du nom de la commune, 1285,  Bella Tillia ou Beau Tilleul.
Beautheil voudrait dire dolmen ou table de pierre du Dieu Gaulois “BEL”.

Comme toutes les communes briardes, Beautheil conserve une certaine empreinte de la domination romaine en Gaule.

Église Saint-Martin-et-Sainte-Anne

Eglise des XIIe et XIVe siècle, construite en pierre meulière.

Elle est dédiée à Saint Martin et Sainte Anne qui sont représentés par deux statues en bois classées.

Sur sa façade, un œil-de-bœuf laisse passer la lumière du soleil couchant faisant flamboyer le vitrail du XIXe siècle représentant Jeanne d’Arc patronne de France.

Menhir « la Pierre-Fitte »

Il existe au sud de la commune, un menhir classé monument historique en 1889, haut de trois mètres en grés du stampien (époque du tertiaire située entre 23 et 35 millions d’années), qui fut érigé vers 2500 av. J.C.

Ce menhir est également connu sous le nom de Pignon de St Aubierge ou St Flodoberthe.